Pour prendre confiance en soi il faut avant tout avoir conscience des croyances que nous avons et prendre du recul par rapport à elles. Car le premier frein au manque de confiance, c’est ce qui se passe dans notre tête. C’est ce qu’on se dit sur nous-même, les pensées que l’on a à notre égard et sur les autres.
Ses pensées, si elles sont négatives, telles que : « Je suis nul», « Je n’ai pas confiance en moi», « Je suis moche», vont avoir un impact sur votre façon d’être, de vous comporter, et sur les choses que vous allez entreprendre dans votre vie ou pas. Elles vont vous plomber le moral et ne vont certainement pas vous aider à prendre confiance. Au contraire, elles vont entretenir votre manque de confiance et sont peut-être même à l’origine de vos difficultés.
Alors voyons comment prendre du recul par rapport à nos croyances afin de prendre confiance en soi. Je vous propose également un exercice très utile à faire pour vous y aider.
Vos pensées ne sont pas la réalité
Vous êtes certainement persuadé que ses pensées que vous avez sur vous et sur les autres sont vraies. Vous ne les remettez jamais en cause. Vous les prenez pour argent comptant, comme des vérités absolues. Il est pourtant important de bien comprendre que ses croyances sont seulement votre propre vision de la réalité. Nous avons tous un filtre entre nous et le monde qui nous entoure.
Pour prendre confiance en soi, une des premières étapes consiste à prendre conscience de ce filtre, de nos propres pensées et interprétations.
De la même manière que les couleurs que nous percevons avec nos yeux, notre cerveau interprète les choses. Pour la plupart d’entre nous, un ciel sans nuage est bleu. Pourtant un daltonien le verra d’une autre couleur, et les animaux de couleurs encore différentes. Pour ce qui est des pensées c’est encore plus large, chacun va interpréter les événements à sa façon et va voir le monde à sa façon. Ce filtre entre nous et le monde est composé de croyances.
Une pensée sur vous ou une situation va être le fruit de votre vécu, c’est un jugement de valeur qui n’est en rien objectif.
Les pensées que vous avez sur vous-mêmes sont très subjectives et peuvent facilement être remisent en question. Elles vont pourtant avoir un impact sur la réalité.
Les croyances influencent la réalité
Prenons l’exemple suivant : de manière général Mathieu ne fait pas confiance aux gens et est convaincu qu’il vaut mieux être sur ses gardes. Pour lui, les gens cherchent forcément à se moquer de lui ou à être méchant dès que l’opportunité se présente.
Alors imaginons que Mathieu discute avec ses 2 nouveaux collègues de travail. Il va avoir un visage fermé, ne va pas être ouvert et détendu, il va chercher les moments où ses 2 collègues se moquent de lui. Si Mathieu perçoit un sourire sur le visage de son interlocuteur, il va se dire qu’intérieurement l’autre est en train de se foutre de sa gueule. Il va tout interpréter avec ses croyances. Et vu qu’il n’est pas relax, ses 2 collègues vont aussi être mal à l’aise en sa présence. Les pensées de Mathieu ont un impact sur les autres, donc sur la réalité. De plus, vu qu’il aura interprété chaque geste et chaque phrase avec son système de pensées, il va venir renforcer sa croyance de base : il faut se méfier des autres.
Maintenant imaginons que Mathieu pense que les gens sont sympas, qu’il peut faire confiance aux autres et qu’il y a toujours quelque chose de positif à retirer d’une conversation. Alors quand il va discuter avec ses 2 mêmes collègues il va être détendu. Quand un des collègues va sourire, il va se dire que ce collègue l’apprécie. Et donc il va être encore plus à l’aise et mettre à l’aise ses collègues. Il va ainsi renforcer sa croyance : les autres sont sympas.
Des exemples montrant l’impact des croyances, il y en a plein.
Faites cet exercice très rapide
Fermez les yeux un instant (finissez de lire quand même avant ;). Imaginez que vous êtes attirant, drôle et que vous avez de la conversation.
Vous êtes alors à une soirée. Il y a d’autres hommes et femmes. Alors imaginez votre façon de vous déplacer, votre manière de parler et de vous comporter. Imaginez ce que vous feriez à cette soirée.
Est-ce que vous resteriez dans votre coin à regarder les autres s’amuser ? Ecouteriez-vous simplement les gens parler sans rien dire ? N’iriez-vous pas parler à cette femme ou à cet homme qui vous plait ?
Votre comportement sera influencé par vos croyances. Si vous pensez que les autres vous trouvent attirant et aiment votre compagnie, alors forcément vous irez discuter avec les gens et tenterez de séduire les personnes qui vous plaisent. Vous finiriez forcément par trouver des gens qui vous renvoient la même image que vous avez de vous-même. Votre croyance sera donc renforcée.
Imaginez maintenant la chose suivante. Vous vous trouvez moche, pas attirant. Vous pensez que jamais un homme ou une femme ne pourra s’intéresser à vous. Vous vous trouvez inintéressant et sans importance, nul. Vous pensez que vous n’avez aucun humour et que les autres personnes n’apprécient pas votre présence, ou bien que vous les laissez simplement indifférent. Fermez les yeux et mettez-vous un instant dans la peau de cette personne.
Vous êtes alors à une soirée avec beaucoup de monde. Que faites-vous ? Comment est-ce que vous marchez ? Avec vos pieds ;). Je veux dire quelle est votre façon de marcher ? Sûr de soi ou la tête baissée ne sachant pas trop où se mettre et que faire de ce corps ? Allez-vous discuter avec les gens ? Il y a une fille ou un garçon que vous trouvez à votre goût, allez-vous engager la conversation ?
Pour prendre confiance : prenez conscience de vos croyances
Je pense que si vous avez fait l’exercice précédent, vous avez pu réaliser l’importance et l’impact de nos croyances sur notre façon d’agir.
Ses croyances se bâtissent tout au long de la vie. Parfois certains événements vécus pendant l’enfance ou même adulte, peuvent venir bâtir une croyance.
Il est important d’avoir conscience de vos propres croyances. Elles sont subjectives.
Pour prendre confiance en vous, il faut que vous réfléchissiez à vos croyances. Il est nécessaire de les analyser, savoir d’où elles proviennent pour ensuite venir les contredire. Il faut assouplir ses pensées et ne pas être catégorique.
Il ne s’agit pas de pratiquer la méthode Coué et de se répéter : je suis le plus beau, je suis le meilleur, tout le monde m’aime. Mais simplement de rendre vos croyances plus souples. De ne pas être catégorique avec vous-même.
Si vous voulez lire une très bonne histoire sur les croyances et leur impact, lisez cet excellent livre:
L’homme qui voulait être heureux de Laurent Gounelle.
C’est un roman. Via une histoire, l’auteur nous permet de comprendre certains concepts psychologiques très important. C’est assez court et facile à lire.