Nous avons tous ressenti à un moment de notre vie de la gêne en présence d’autres personnes, surtout si on manque de confiance en soi. C’est de l’anxiété sociale (à part les psychopathes qui ne ressentent aucune peur du regard des autres). Donc tant mieux si parfois vous êtes mal à l’aise en présence des autres, ça veut dire que vous n’êtes pas un psychopathe ;). Vous ressentez des émotions (ce qui est quand même cool dans la vie). Cette gêne s’appelle de l’anxiété sociale, elle nécessite qu’il y ait au minimum une personne avec nous pour la ressentir. Et oui, tout seul c’est dur de la ressentir ;).
L’anxiété sociale: une production de la nature
Pour permettre à l’homme de vivre en groupe et se socialiser, la nature a créé l’anxiété sociale. C’est-à-dire la préoccupation de ce que les autres peuvent penser de nous. Sans cela ça serait porte ouverte à tout type de comportement pas top et ça serait vite l’hécatombe dans nos rues. Donc cela fait partie de la nature humaine. Par exemple, la peur de parler en public, qui est de l’anxiété sociale, serait présente chez environ 75% des gens (à des degrés plus ou moins importants).
Trouver le bon réglage pour améliorer sa confiance
Par contre, chez certains, cette peur du regard de l’autre peut être déréglée et il en découle alors un manque de confiance. C’est comme quand on écoute la télé, il y a un réglage du volume qui est juste bien (anxiété sociale normale), un réglage qui n’est pas assez fort (aucune peur du jugement des autres comme chez les psychopathes). Ou alors le son est peut-être trop fort. Dans ce cas, c’est dérangeant pour les oreilles. Tout notre esprit est accaparé par ce son qui nous dérange (c’est dans ce cas que l’anxiété sociale est déréglée, trop forte).
Un peu déréglée ou beaucoup ?
Il existe quatre profils d’anxiété sociale. Lisez les et voyez si fréquemment vous ressentez cela. Si c’est une fois par mois ce n’est pas grave, c’est la fréquence qui est déterminante. Si vous ressentez un de ces troubles tous les jours alors là il serait pas mal de diminuer la fréquence. Les voici :
- Le trac : on peut le ressentir dans une situation précise (comme animer une réunion, un exposé). On le ressent juste un peu avant la situation, une légère peur. Une fois qu’on a commencé il diminue très vite et est même plutôt stimulant. La personne retrouve confiane en elle. Ce n’est donc pas grave de le ressentir car il ne va pas gêner la performance et ne cause pas de tensions physiques exagérées.
- La timidité : elle se manifeste dans plusieurs situations, surtout face à la nouveauté, des inconnus. On adopte alors un comportement inhibé, la peur ressenti est assez légère. Une fois que l’on connait mieux les personnes alors on se sent à l’aise et en confiance. Il y a différents degré de timidité et si elle devient trop invalidante alors il est bien de la traiter.
- Trouble de la personnalité évitante : inhibition dans toutes les situations sociales, se sent inférieur, peur d’être ridicule, sentiment de honte, dévalorisation, manque de confiance. Evite les situations en se persuadant que ça ne vaut pas la peine, se croit différent. Là il faut traiter le problème.
- La phobie sociale : il y a des phobies spécifiques comme la peur de rougir, de trembler ou de transpirer devant les autres. L’intensité de la peur est importante et les situations redoutées sont évitées. Là aussi il est important de traiter le problème d’autant plus qu’il existe des solutions.
C’est possible de changer et de gagner en confiance
Parfois les anxieux sociaux ont le sentiment de ne pas être comme les autres. Ils ont une attitude de résignation : je suis comme ça et c’est tout, il n’y a rien à faire, je n’aurai jamais confiance en moi.
La situation est difficile à vivre c’est vrai, mais ce n’est qu’un mauvais réglage du niveau d’anxiété sociale et vous pouvez apprendre à le régler. La vie est tellement plus agréable ainsi.
Sources : La Peur des autres : Trac, timidité et phobie sociale (Christophe André)
La Peur de l’autre (Laurie Hawkes)